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CHIMILIN ! Quand les glaciers se retirèrent de l'Avant-Pays savoyard, ils laissaient sur ces lieux un paysage arrondi et raboté, semé de mille collines. Chimilin, à 250 mètres d'altitude, s'y établit. Ces collines chimilinoises ont une modeste attitude. On découvre pourtant un panorama étendu qui s'étend du Bugey au massif de la Chartreuse. Pages associées : les cloches de Chimilin
Les hameaux des Ternes, de Leyssin, de Meudenin et du Tizieu s'y mirent encore en position d'altitude par rapport au chef-lieu, le bourg de Chimilin. C'est à Leyssin que s'établit le seigneur des lieux durant l'ancien régime, Leyssin qui donne le nom à la communauté, dont Chimilin et Aoste sont les paroisses.
Notre généalogie est étudiée entre la fin du 16ème siècle et le 20ème siècle. Durant cet intervalle, beaucoup de changements administratifs ont eu lieu, affectant la paroisse de Chimilin, puis la commune de Chimilin dans le département de l'Isère. Le paysage reste le même, les villages portent toujours leur nom.
En Dauphiné, le terme de paroisse était exclusivement réservé au domaine spirituel. Dans les actes administratifs, militaires, fiscaux, judiciaires, nos ancêtres et leurs gouvernants employaient le mot de “communauté”. Notre communauté est celle de Leyssin, dépendant de l'Élection de Vienne. En 1698, l'intendant Étienne Jean Bouchu dénombre les habitants de Leyssin, soit 584, sans décompter à part les villages de Chimilin et d'Aoste.
La paroisse de Chimilin et ses nombreux villages, puis la commune de Chimilin, à sa recréation, ont vu les naissances et les décès d'un grand nombre des aïeux et collatéraux de notre arbre généalogique. Nous les retrouvons dans ces pages.
Comme Aoste, la paroisse de Chimilin en Dauphiné était rattachée au diocèse de Belley et non pas celui de Vienne. Les registres paroissiaux de Chimilin sont conservés jusqu'en 1596. Toutefois, il existe un trou entre 1631 et 1668. En 1669, les trois registres reprennent pour ne plus s'interrompre. Un seul type de registre paroissial, tenu dans l'ordre chronologique, intercale baptêmes, mariages et inhumations ou sépultures, au fil de l'eau. Ce sont les sacrements et le registre d'inhumations de Saint-Laurent de Chimilin. Jusqu'en 1792, la paroisse de Chimilin inclut le village de Leyssin, où se situe le château de Leyssin important par son statut seigneurial.
La paroisse, très étendue, comportait bien plus de centres de vie que sa voisine Aoste. Pas moins de treize ruaux constituent Chimilin, dont le gros rual des Nemoz. Au moment où débutent les registres paroissiaux conservés pour Chimilin, deux patronymes très représentés, les Nemoz et les Decozu, sont assimilés au hameau où ils vivent.
En 1792, Chimilin n'est pas constitué en commune. Pour un temps, le nom de Chimilin n'est plus associé à aucune entité administrative de ce coin du Bas-Dauphiné. Son territoire est partagé entre trois communes, Aoste, La Bâtie-Montgascon, Corbelin. Toutefois, le 26 décembre 1827, selon l'ordonnance du 26 août, la commune de Chimilin fut reconstituée, sur des bases totalement différentes de celles de l'ancienne paroisse. Le 1er janvier 1828 on pouvait de nouveau enregistrer les actes d'état civil, pour la satisfaction des chimilinois.
Au moment de la recréation de Chimilin, la commune de Chimilin, les habitants sont au nombre de 1395. Les villages des Ternes et de Meudenin, ce rual de Meudenin qui vit l'arrivée des Trillat-Gaz avant 1620, sont au nombre de 730. Le Tizieu comprend environ 100 chimilinois. Enfin, le village du bourg et celui de Leyssin à l'Est, Leyssin ancien chef-lieu administratif du mandement, sont le lieu d'habitation de 565 chimilinois.
Au fil du 19ème siècle, les chimilinois ont suivi le mouvement général de la population française, et l'exode rural vers les métiers administratifs, les métiers ouvriers, le chemin de fer, et vers le sous-prolétariat urbain lyonnais. En 1850 la population atteint les sommets de 1600 habitants. Puis la population chimilinoise va lentement baisser au fil des recensements, de l'ordre de 1475 en 1901, 1100 en 1921, puis 980 après la seconde guerre lors du recensement de 1946. Le plus bas se situe en 1954 avec 874 habitants. Puis, l'effet “habitation hors mégapoles” ainsi que l'effet “résidences secondaires” vont toucher aussi notre coin de l'Isère et du Dauphiné. Aujourd'hui, les 9.7 km2 de Chimilin sont habités par 1400 personnes, comme ce fut le cas cent vingt ans auparavant.
Le village de Leyssin est mentionné dès l'époque des croisades, un Guigues de Leyssin ayant pris part à la croisade de 1190. Le titre de Seigneur de Leyssin fut l'apanage de plusieurs familles successivement. Et l'histoire généalogique de chacune n'est pas toujours claire. On sait par exemple qu'en 1349 Joffrey Liotard (patronyme plus tard typiquement outard) se reconnaissait vassal de Sibud de Virieu. On sait encore que Jean de Leyssin, sans autre mention de patronyme de sa gens, fut blessé à la bataille de Pavie sous le règne de François 1er. Son fils François fut aussi un seigneur de Leyssin.
Aux temps plus proches où notre arbre généalogique s'anime de faits tangibles, plus près des intrigues des Fisicat et de Guillet que nous vous avons fait connaître dans ces pages du site généalogie-guiers, nous retrouvons Sébastien de Lionne, en qualité de Seigneur de Leyssin. Il était juriste puisque conseiller du Roi en la cour du Parlement du Dauphiné. Un autre juriste au Parlement du Dauphiné, Sébastien Guillet, fut Comte de Leyssin et Seigneur d'Aoste et de Chimilin.
Dans les années 1650, Modestin Guillet, avocat, Docteur es Droit, était le capitaine châtelain du mandement de Leyssin, dont noble de Berger était le seigneur. Il fut l'époux de Pernette Borin, bourgeoise de La-Tour-du-Pin, puis de Léonette Chaléon. Les mêmes familles tâchent de conserver le pouvoir, y compris de façon tournante comme les veilles de quart sur un navire. Notre site généalogie-guiers traite des réseaux et liens de famille au travers de nos études généalogiques.
Si plusieurs collines morainiques sont des bugnons dans le parler des pays du Guiers, le Bugnon en désigne un tout particulièrement, sur le mandement de Faverges-de-la-Tour et la paroisse de Chimilin. Plus encore que Meudenin, le Bugnon est, par excellence, “LE LIEU”. C'est l'un des cœurs de notre généalogie sur ce territoire vallonné de Chimilin.
Vers 1580, un certain André Huguet dit Bœuf Blanc, son épouse Guillaumaz Benoist, et son fils Louis Huguet, venant des environs de Dolomieu ou de Veyrins, s'y installa comme laboureur. Tous les Huguet des paroisse de Chimilin, d'Aoste, de la Bâtie-Montgascon sont, pour de long siècles ensuite, ses descendants.
Que ce soit aux Ternes, au Tizieu, à Bugnon, à Meudenin, à Décozu, aux Esserts, les richesses agricoles ne faisaient pas défaut. Le lait et le fromage faisaient vivre la famille. Cependant que le tabac apportait l'argent nécessaire aux dépenses plus conséquentes. Longtemps, les surfaces plantées en vignes à Chimilin occupaient plus du tiers des surfaces cultivables de cette paroisse du Dauphiné, diocèse de Belley. Les écologistes n'ont rien inventé, ces vignobles étaient entièrement semés entre clayons (céréales ou végétaux de table, pas de terrain nu). Et bien sûr, les incontournables bois de châtaigners figurent sur tous les testaments de nos aïeux, de nos antiques cousins ou autres grands-oncles de notre généalogie à Chimilin, Meudenin, Leyssin ou Aoste en Dauphiné.
Quant à la toponymie, elle est fort riche. Les anciens ruaux des Némoz et des Cluisel subsistent-ils ? Mais à coup sûr oui ceux des Guers, des Bolland et des Décozu (le Décousu moderne), ainsi que les villages à part entière, Bugnon du mandement de Faverges-de-la-Tour aujourd'hui hameau de Corbelin, les grandes Ternes et les petites Ternes démontrant la grande étendue de ce village des Ternes, à l'instar de Bas-Bachelin et Haut-Bachelin sur la paroisse de Saint-Genix-sur-Guiers. Généalogie-Guiers vous invite à consulter aussi note page consacrées aux cloches de l'église de Chimilin.
Depuis Chimilin, vers les autres villages dauphinois qui ont fondé notre généalogie, voici le lien vers la page fédératrice de cette excursion à travers le territoire qui a bercé nos ancêtres.
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