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À Aoste en Dauphiné, notre généalogie est étudiée entre la fin du 16ème siècle et le 20ème siècle. Durant cet intervalle, beaucoup de changements administratifs ont eu lieu. La graphie du nom ne s'est fixée que tard, Aouste a souvent prédominé. Outard est le gentilé de ces habitants d'Aoste ou Aouste.
La paroisse puis la commune d'Aoste ont vu les naissances et les décès d'un très grand nombre des aïeux et collatéraux de notre arbre généalogique. Nous les retrouvons dans les pages en lien. Une étude originale fait également parler les BMS et NMD d'Aoste de 1673 à 1962.
Comme Chimilin, la paroisse d'Aoste en Dauphiné était rattachée au diocèse de Belley et non pas celui de Vienne. Les registres paroissiaux d'Aoste (ou Aouste) sont conservés jusqu'en 1615. Le registre des baptêmes 9NUM/AC012A/6 de 1607-1666 débute en réalité par 61 vues de baptêmes de Chimilin, restées par erreur à Aoste après 1827.
Le généalogiste n'aperçoit qu'Aoste la française, Aoste en Dauphiné. Au Moyen-Âge, et jusqu'au traité de Paris, Aoste était en terre savoyarde. Mais, le 5 janvier 1355, la Savoie cédait ses possessions à l'ouest du Guiers.
Dans l'actuel département de l'Isère, à 250 mètres d'altitude, Aoste se situe dans une zone de plaine alluviale composée de basses terres humides. La Bièvre sépare les villages d'Aoste d'une part et Chimilin-Leyssin d'autre part.
Notre généalogie est étudiée entre la fin du 16ème siècle et le 20ème siècle. L'administration dauphinoise, les paroisses et diocèses ont connu moult changements.
En Dauphiné, le terme de paroisse était exclusivement réservé au domaine spirituel. Dans les actes administratifs, militaires, fiscaux, judiciaires, nos ancêtres et leurs gouvernants employaient le mot de “communauté”. Notre communauté est celle de Leyssin, dépendant de l'Élection de Vienne. En 1698, l'intendant Étienne Jean Bouchu dénombre les habitants de Leyssin, soit 584, sans faire la part les villages d'Aoste et de Chimilin.
La paroisse d'Aoste et ses quelques villages et ruaux ont vu la naissance et le mariage d'un grand nombre des aïeux et collatéraux de notre arbre généalogique dauphinois.
L'église du bourg d'Aoste est consacrée à Saint-Clair. Saint-Clair d'Aoste est située au centre du village. Tandis qu'existait, légèrement au-delà du cimetière actuel, Saint-Pierre aux Liens, très ancienne église. Saint-Pierre aux liens d'Aoste, fut relevée et consacrée à nouveau, après les terribles ravages des “Guerres de Religion”.
La paroisse d'Aoste comportait plusieurs centres de vie, mais était bien plus concentrée que ne l'était Chimilin, paroisse voisine. À Aoste bourg, où l'essentiel de l'habitat se regroupait, on trouvait le rual d'Aoste, blotti autour de l'église, et le rual des Nouveaux, qui conserve ce nom déjà bien ancien.
Le hameau de Bourgeron (ou Borgeron) faisait partie de cette paroisse, et non point alors de celle de Romagnieu, bien qu'il fût situé dans la circonscription fiscale, le mandement de Romagnieu. La suppression, puis la re-création, de Chimilin explique pratiquement toutes les mutations multiples survenues aux hameaux périphériques (Bourgeron d'Aoste, Leyssin de Chimilin, La Bruyère des Abrets, etc.)
Jusqu'en 1792, deux paroisses importantes Saint-Clair d'Aoste et, près du fleuve Rhône, Saint-Didier d'Aoste sont sises sur le territoire de l'actuelle commune d'Aoste en Dauphiné. Pour les découvrir suivez leur lien.
Pour nous, le petit hameau de Montgaudin, ou mas de Montgaudin et du Cultieu, revêt un caractère particulier et affectif. Nos ancêtres Ravier les plus récents, en seconde génération, et patronyme Serraz en troisième et quatrième génération, y ont vu le jour et y ont vécu pour les deux générations les plus anciennes (aujourd'hui situé chemin du Calvaire).
Ce mas de Montgaudin et du Cultieu à Aoste, un peu en dehors d'Aoste Bourg, est le domicile de Claude Serraz le charpentier, de la lignée des Serraz-Boquais, et de Anne Françoise Rojon son épouse. Ils lègueront ce mas de Montgaudin à leurs trois filles, Marie, Mathilde et Franceline Serraz. Deux d'entre elles étaient épouses Ravier (de deux frères François et Joseph), l'autre épouse Girard.
Un autre lieu renvoie à notre tout proche ascendance, le Moulin de la Clayette. Ici Louis Francisque Huguet a été l'un des livreurs de cette importante minoterie, entreprise de la Famille Blanc Jolicœur (les maires d'Aoste). Ici même, l'un de nos grands-oncles était minotier.
Le Moulin de la Clayette tirait parti du potentiel hydraulique d'un fort dénivelé de quatorze mètres sur moins d'un kilomètre. Dans les débuts de l'électrification, les Blanc Jolicœur créèrent un projet hydro-électrique pour la commune d'Aoste, à partir de l'avantage offert par ce Moulin de la Clayette.
Jusqu'au 18ème siècle les champs de nos ancêtres Outards étaient littéralement semés de vestiges de l'antiquité romaine. Les sommités de l'époque sont venues ici y relever les inscriptions, en repérer les nécropoles. Dès 1577 Philibert Pingon, lettré, généalogiste de la maison de Savoie, décrit les vestiges d'une grande ville romaine en ce lieu. En Isère, seule la ville antique de Vienne peut se comparer à Aoste.
Car Aoste antique, bourg important et carrefour, se situait sur la voie principale reliant Vienne à Genève par Yenne, avec un embranchement Aoste-Chambéry. Le vicus d'Aoste était un centre fiscal. Mais sa spécialité incontestée était la poterie, exportée à des centaines de kilomètres de là. Le superbe musée d'Aoste met en valeur l'ensemble de ce patrimoine, de la préhistoire à l'antiquité avec, comme il se doit, un accent sur la florissante période gallo-romaine.
Beaucoup plus tard, au début des registres conservés, Aoste paroisse se singularise de ses voisins Chimilin, Saint-Didier d'Aoste, Romagnieu… par son aisance, voire sa richesse. Aisance si l'on s'en tient à la taille royale. Mais probablement richesse puisque, comme c'est aujourd'hui le cas, les plus riches étaient exemptés, abrités derrière leur bouclier fiscal. Avec la taille royale, on sous-estime donc le PIB réel de la paroisse.
Au début des registres, les familles qui tiennent l'économie d'Aoste sont les Guillet, les Fisicat (ou Fizicat), les maîtres cordonniers nos ancêtres Vallin et nos ancêtres Penjon. Les Fisicat sont notables depuis leur installation à Aoste vers 1430.
Les rôles de “département” (répartition) de la taille* nous montrent bien la différence entre les trois villages de ce mandement, Leyssin fief du seigneur, Aoste (ou Aouste) et Chimilin. Sous la seigneurie de Sébastien de Lyonne, marquis de Claveson (ou Claveyson), conseiller du Roy au Parlement, soit vers 1655, on constate que le mandement est taillé pour une valeur dite de quatre feux 1/8 (rien à voir avec le nombre de feux des villages). Aoste compte pour deux, Leyssin pour un et demi, Chimilin pour un demi et un huitième. C'est parlant.
Les entreprises de peausserie et de cordonnerie sont une spécificité d'Aoste. Il n'y a pas de document de synthèse pour le 17ème siècle, mais en 1711 et en 1729 on y compte huit cordonniers (contre deux à Chimilin bien plus peuplé). De toute façon, pour le 17ème siècle, notre généalogie y supplée largement (le constat en est aveuglant). Il s'agit de véritables fabricants exportateurs qui travaillent pour le marché lyonnais. Ils font partis des gens qui savent systématiquement écrire.
Et il en sera encore ainsi au siècle suivant puisque, lors de l'incendie du 17 décembre 1726, les dommages aux biens de notre ancêtre Nemoz-Bertholet, maître cordonnier, consistent autant en la perte des centaines de paires de chaussures destinées à la prochaine foire de Lyon qu'en celle de son habitation et dépendances. C'est dire ! À la fin du 18ème siècle, les enfants des artisans cordonniers d'Aoste, filles et garçons, savent écrire et signent avec aisance.
Enfin, toujours en matière d'échanges commerciaux, on sait grâce aux documents communaux, qu'en juin 1573 Charles IX, par lettre patentes signées à Boulogne-sur-Mer, avait octroyé un marché à notre village-racine, Aoste en Dauphiné.
Sur la commune d'Aoste se trouve un remarquable musée en retraçant le riche passé historique et archéologique. En plus de la page habituelle sur le site gouv.fr, Aoste propose un beau site Internet qui comprend une partie pour la commune et une pour son superbe musée archéologique.
Une partie des collections est consacrée aux inscriptions, une partie est consacrée au remarquable artisanat potier. Le vicus d'Aoste exportait ses poteries loin dans tout l'empire romain. Aoste était aussi un pagus, circonscription fiscale romaine.
Selon le site Internet www.annuaire-mairie.fr, les maires ayant reçu mandat à Aoste en Dauphiné,
devenu Aoste en Isère, depuis la Révolution française, sont :
• de 1789 à 1790, Antoine ROCHE
• de 1790 à 1792, Joseph BILLIARD
• de 1792 à 1797, Joseph COMTE
• de 1797 à 1799, André SERVOZ
• de 1799 à 1834,
Pierre PILLION
• de 1834 à 1844, Claude MERAUD
• de 1844 à 1848, Louis CHEVALIER
• de 1848 à 1853, Guillaume Alfred LAFOREST-DIVONNE
• de 1853 à 1855, Louis CHEVALIER
• de 1855 à 1870, Guillaume Alfred LAFOREST-DIVONNE
• de 1870 à 1876, Prosper COMTE
• de 1876 à 1878, Alfred LAFOREST-DIVONNE
• de 1878 à 1888, Louis BOVIER-LAPIERRE
• de 1888 à 1895, Charles DARRAGON, notaire
• de 1895 à 1904, Augustin BLANC-JOLICŒUR
• de 1904 à 1935, Daniel BLANC-JOLICŒUR
• de 1935 à 1943, Joseph GUETAT
• de 1943 à 1944, Georges MASSET
• de 1944 à 1947, Pierre FEGE
• de 1947 à 1977, Joseph BLANC-JOLICŒUR
• de 1977 à 1983, Aimé BURTIN
• de 1983 à 1991, Jacques PERROD
• de 1991 à 2002, Jean-Michel RUYNAT
puis jusqu'en 2014 Raymond BERTRAND.
Enfin, élu en 2014, Roger MARCEL fut reconduit en 2020 pour le mandat 2020-2026.
Rappelons-nous que l'institution des maires, représentant des habitants du village, existait bien avant la Révolution française. Parmi ces notables, au moins Antoine Roche, Joseph Comte, André Servoz, Pierre Pillion, Louis Bovier-Lapierre (Bouvier-Lapierre), Prosper Comte, sont nos cousins attestés. Daniel Blanc-Jolicœur a enregistré les actes d'état-civil de presque toute notre parentèle au niveau de la troisième génération.
Depuis Aoste, vers les autres villages dauphinois qui ont fondé notre généalogie, voici le lien vers la page fédératrice de cette excursion à travers le territoire berceau de nos ancêtres.
*TAILLE ROYALE. Rappelons que la majorité du territoire français était pays d'élection, où la taille royale était prélevée par feux, uniquement les feux roturiers, en fonction de la richesse estimée du feu, ou tout autre critère arbitraire, c'est la taille personnelle. En Dauphiné, pays d'état, la taille royale est dite taille réelle. Elle est intrinsèquement foncière. Elle est prélevée au prorata des possessions (fonds roturiers), pondérées de leur revenu escompté. Un roturier possédant des fonds nobles est exonéré sur la quotité de ces fonds nobles. De même, un noble possédant des fonds roturiers paye la taille sur ces derniers.
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